Tentatives de réinsertion
Nous sommes allés quinze jours à Lubumbashi en RDC. au mois d’avril 2015. Le départ fut un peu difficile car il nous a fallut une semaine de plus pour avoir le visa. Ce qui a raccourci le séjour là-bas.L’accueil fut à la hauteur de l’absence. Trois ans se sont écoulés depuis notre précédent voyage.
Nous avons retrouvé la maison comme nous l’avions laissé mais avec comme principal changement le remplacement de Sr Denise par Sr FIFI. L’objectif de la maison de réinséré les filles dans leur famille ou la famille proche est toujours d’actualité, c’est ainsi que notre voyage a été programmé avec comme objectif de mieux comprendre la réinsertion. Nous constatons que les deux tiers de filles présentes ne nous connaissent pas. Nous reconnaissons les plus anciennes, qui sont là depuis plusieurs années comme Chantal, Béa, Nicole. Sr Fifi a très bien compris notre demande, et dés notre arrivée nous accompagnons une éducatrice dans un quartier de Lubumbashi pour procéder à la réinsertion familiale de Blandine, une grande fille de 15 ans environ présente à Katimel depuis environ quatre années. Nous l’avions rencontré lors e notre précédent séjour, aussi elle n’est pas trop impressionnée de notre présence à ses côtés dans le taxis qui nous emmène dans sa famille. Celle ci est constitué de sa mère et de son beau père, elle est la plus jeune des enfants. Le beau père est le plus motivé à reprendre sous son toit Blandine, sa mère est peu motivé, aussi quand nous arrivons dans le logement il n’y a aucune effusion d’affection entre la fille est la mère. Blandine s’assoit dans un coin; le beau père n’est pas là; et nous nous attendons dans des fauteuils sans rien comprendre des échanges entre l’éducatrice et la mère. Nous repartons après quelques minutes vers le taxis qui a attendu un peu à contre coeur.
Quelques jour plus tard nous prenons le car vers Kolwézi pour rencontrer une famille en vu d’une réinsertion d’une petite fille amenée au marché de Lubumbashi par sa grand mère inquiète pour sa santé et pour celle de son petit frère. L’entretien se fait dehors avec les tantes qui n’ont pas du tout l’intention de reprendre les deux enfants, en présence du commandant du district qui a aidé à retrouvé la famille.
Nous sommes venus en force car en dehors du commandant et de nous, il y a deux éducatrices et Sr Fifi. La présence des deux éducatrices se justifie par le fait que c’est peut être elles qui reviendront dans la famille avec les enfants.
Nous percevons que la réinsertion est quelque chose de difficile qui demande du temps, de la patience, de la négociation, et que rien n’est gagné d’avance. Pour emporter l’accord familial il faut souvent apporter quelque chose en échange. Comme la prise en charge de l’école, ou un micro-crédit pour commencer un petit commerce pour subvenir aux besoins de la famille. Cette expédition à Kolwézi a été possible sur deux jours grâce à la nouvelle route. Sans celle ci tout aurait été plus long et compliqué. La solidarité entre communauté de soeurs nous a permis de découvrir les soeurs de Marie Auxiliatrice qui nous ont hébergé et nourri avec beaucoup de générosité.
Le séjour a ensuite consisté à s’entretenir avec les filles de Katimel, les éducatrices, et participer à une matinée de réunion en présence de Soeur Fifi, de Jean Pierre le psychologue qui intervient auprès des filles et des éducatrices.
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